Lorsque l’on a souffert d’un accident cardiovasculaire, une inquiétude peut facilement s’insinuer en nous qui se traduira, par la suite, en une réduction de notre activité physique. C’est un comportement que l’on peut facilement comprendre, au niveau psychologique, mais c’est aussi le contraire de ce que l’on doit faire. Voici comment il faut agir pour se remettre en forme, après un accident cardiovasculaire.

Revoir ses priorités

Il y a des moments dans la vie qui nous obligent de revoir notre copie. Il ne fait aucun doute qu’un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire est un de ceux-ci. Dans ces moments-là, il faut rester lucide, autant au niveau de notre moral que pour les éléments plus techniques de la vie, tel que revoir notre travail s’il implique un haut niveau de stress ou s’il occupe un trop grand nombre d’heures dans notre vie. Ensuite, il sera utile de revoir le profil de notre mutuelle-santé, afin de l’adapter à notre nouvelle situation, si nécessaire.

Mais surtout, il ne faut pas paniquer et entrer dans un mode de protection. Car revoir ses priorités, dans ce cas-ci, implique une initiation au sport (pour ceux qui n’en pratiquaient aucun auparavant), ou une poursuite de ce que l’on faisait précédemment, en ajustant bien sûr. La santé, après un tel événement, se doit de devenir prioritaire, et pour y arriver, il faudra absolument passer par la case activité physique. Sinon, le danger est de faire une récidive. En effet, ce sont plus de 20 % des individus ayant subi un tel accident, qui ont revécu l’expérience, au cours des cinq années suivantes. La meilleure solution, pour ne pas en arriver là, est le sport.

Les bienfaits du sport

Pour ceux qui doutent des dangers cardiovasculaires, on leur rappellera qu’il se produit près de 120 000 infarctus du myocarde et 150 000 accidents vasculaires cérébraux, annuellement, sur le territoire de l’Hexagone. Il n’est donc pas impossible que cela se produise, pour chacun d’entre nous. Si cela nous touche, il ne nous restera qu’une seule solution complète : se mettre au sport. En effet, entreprendre une activité physique permet de réduire tous les facteurs de risque. Aucune autre solution ne peut agir ainsi, face aux dangers cardiovasculaires.

Dans les faits, l’exercice permet de réduire les dangers d’un second accident cardiovasculaire de 30 %. Il agit sur les différents facteurs de risque de manière positive. Ceux-ci sont : la pression artérielle, le taux de cholestérol, le diabète, le tabac, l’alcool et l’obésité. Dans les faits, il atténue les deux premiers et réduit aussi, généralement, la consommation de cigarettes et d’alcool. Enfin, naturellement, une personne qui s’entraîne devrait connaître moins de problèmes de surpoids. Il faut noter qu’on ne suggère pas un entraînement sportif de haute intensité, pour arriver à ses fins ; seulement une activité physique régulière.

Combattre nos inquiétudes

Selon les médecins, la plus grande difficulté à laquelle font face les patients, se situe au niveau psychologique. En effet, la crainte de subir un nouvel accident cardiovasculaire, fait en sorte que plusieurs repoussent à plus tard, le retour au sport. Cette crainte est motivée par la possibilité d’une décompensation, si on reprend l’activité trop rapidement. Mais on peut savoir avec précision si l’on est en moyen de reprendre l’activité physique. Pour ce faire, il faut passer un test d’effort. Les résultats nous informerons sur la fréquence cardiaque à laquelle nous pouvons pousser notre cœur, sans danger. Il faut aussi savoir que ce type de maladie réduit notre énergie. Il est donc beaucoup plus difficile de se motiver vers un retour à l’activité physique. Pourtant, ce sont ces exercices qui nous permettront de retrouver cette énergie, et qui nous conserveront en santé (cœur inclus).

Heureusement, il existe des programmes de réadaptation cardiaque, créés et dirigés par des cardiologues. Pour ceux qui veulent s’assurer de retourner vers une bonne santé, il a été démontré que suivre ces programmes réduit les risques de récidive de 25 %. Il est donc étrange que seulement 30 % des patients décident de suivre un tel parcours, après un premier accident cardiovasculaire. Questionné sur le sujet, un cardiologue bien connu a répondu que la simple idée de faire du sport inquiète les patients, car ils ont peur que cela puisse être la cause d’un second. Une erreur majeure, qui vient réduire les chances d’un retour à la normale et qui laisse ceux-ci en position d’un risque que cela se reproduise à nouveau.

Un retour à la normale

Les patients qui reprennent l’activité physique et qui maintiennent le rythme suggéré par les cardiologues, selon les résultats des tests, pourront retourner à une vie tout à fait normale. En effet, il leur sera possible de reprendre l’entraînement, au niveau précédent leur accident cardiovasculaire, sans danger. En réalité, ce son souvent ceux qui font peu d’activité physique qui se retrouvent face à ce type de maladie. Dans leur cas, il faudra songer à maintenir le cap qu’ils auront établi avec leur cardiologue, lors du programme de réadaptation. La bonne nouvelle, selon les données accumulées au cours des années, est que plus de 50 % des personnes qui participent à ces programmes maintiennent un niveau similaire d’exercices physiques, une fois le programme complété.

Pour un résultat optimal, le patient devra pratiquer un sport d’endurance d’intensité faible à modéré, deux à trois fois par semaine, sur une durée de 20 à 30 minutes, par session. Au cours du programme de réadaptation, les exercices les plus fréquents sont tapis de course, rameur, vélo et différentes actions de gymnastique sur tapis.

Prendre soin de son alimentation

Suite à un accident cardiovasculaire, une personne devrait consulter un nutritionniste, afin de modifier ou d’adapter son alimentation. En effet, ce que l’on mange à une importance de premier ordre, face aux maladies cardiovasculaires. C’est souvent la partie de notre comportement la plus difficile à modifier. En effet, les aliments les moins sains, ont souvent la fâcheuse tendance de nous réconforter. C’est cela qui nous attire vers eux, malgré le fait que nous sommes tous plus ou moins conscients des dangers qu’ils représentent pour notre santé. En faisant appel à une aide externe, il nous sera plus facile de manger mieux, grâce à son support et à ses conseils.

Virginie

Web rédacteur, je suis également le directeur de la publication de ce site depuis ses débuts.
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