L’arthrose se manifeste par une raideur, une gêne ou une douleur au niveau des articulations. Peu à peu, la douleur devient chronique, indifféremment des traitements. Mais la douleur causée par l’arthrose n’est pas une fatalité si vous êtes prêt à l’accepter.

C’est quoi l’arthrose ?

L’arthrose est un rhumatisme qui cible les articulations. La douleur est causée par la destruction progressive du cartilage situé aux extrémités osseuses de l’articulation en question. Par ordre de fréquence, les personnes contractent le plus souvent de l’arthrose du genou, des doigts, de la colonne vertébrale, de la base du pouce ou de la hanche.

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Le cartilage est un tissu vivant qui se régénère régulièrement. Si les chocs quotidiens sont amortis et que nos membres s’articulent correctement, c’est que le cartilage n’est pas abîmé. Même s’il se renouvelle et ce, malgré les chocs, il comporte une limite au-delà de laquelle le cartilage ne peut plus réparer les lésions. L’articulation n’est alors plus protégée et le mouvement devient difficile.

C’est quoi la douleur ?

Pour dompter sa douleur liée à l’arthrose, il faut déjà comprendre son fonctionnement et son utilité. En premier lieu, la douleur relève de la subjectivité : c’est une expérience sensorielle qui fonctionne comme le signal d’alarme d’une zone lésée, perçu par notre conscience seule. Ainsi, il n’y a aucune preuve de douleur, pas plus qu’un outil de mesure. Ajouté à cela un seuil de douleur différent par personne, il est alors impossible de quantifier la douleur.

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On peut distinguer deux formes de douleur d’arthrose grâce à leurs manifestations et leur persistance.

La douleur aiguë est brève et puissante : les crises d’arthrose en sont un bon exemple.

A contrario, la douleur chronique est récurrente, voire permanente si elle est entretenue par certains facteurs – physiques, psychologiques, comportementaux. Une fois ces facteurs identifiés, il faut les prendre en compte simultanément pour atténuer la douleur et éviter de retomber dans le cercle vicieux de la persistance de la douleur.

Dompter la douleur

Heureusement pour nous, le corps humain a ses techniques secrètes pour vivre mieux avec la douleur. Si la douleur n’est pas palpable, la sensation de douleur, elle, peut être modulée. En effet, des substances naturelles appelées endorphines peuvent inhiber la douleur. Cette faculté est perceptible lorsque l’on est face à deux douleurs par exemple : la plus forte inhibe la plus faible.

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Ce contrôle des sensations – soit inhibiteur, soit facilitateur – est déterminé par des facteurs psychologiques. Pour faire simple, si l’on associe la douleur à de l’angoisse ou à tout autre sentiment négatif, elle va s’accentuer et persister. Par exemple, le stress agit comme un amplificateur de douleur puisqu’il entraîne une contraction des muscles et aggrave donc les douleurs d’arthrose. A l’inverse, si l’on garde un bon état d’esprit et que l’on ne se focalise pas trop sur la douleur (tout en restant à l’écoute de son corps), elle va s’atténuer. Il existe même certaines thérapies basées sur la distraction pour guérir les patients. Sachant tout cela, on peut désormais dire avec certitude : « la douleur, c’est dans la tête ! »

Traiter la douleur

La vie quotidienne ne permet pas à tout le monde de contrôler sa douleur ; et ce n’est pas parce qu’elle est inhibée, qu’elle est absente de l’organisme. Il existe donc plusieurs types de traitement contre l’arthrose :

  • Les médicaments : antalgiques, anti-inflammatoires (plutôt pour les crises d’arthrose), anti-arthrosiques (douleur chronique), traitements locaux (pour les articulations les plus petites)…

  • Les infiltrations de corticoïdes : efficaces contre les poussées inflammatoires et susceptibles d’être prescrites lorsque les médicaments n’ont pas eu l’effet escompté.

  • La chirurgie : pose de prothèses, chirurgie réparatrice…

  • L’appareillage : semelles, orthèses, cannes, béquilles…

Ces différents traitements vont de pair avec le comportement et l’hygiène de vie que l’on décide d’adopter. Leur effet bénéfique ne sera que plus durable si l’on entretient dans le même temps de nouvelles (bonnes) habitudes. Par exemple, il est déconseillé d’arrêter complètement la pratique d’une activité physique aussi bien que d’en faire trop ou à un niveau compétitif ! Le mieux est de continuer à faire du sport mais en y allant progressivement, tant au niveau de la durée que de l’intensité des efforts.  En plus, l’exercice physique agit aussi comme un inhibiteur de douleur !

Source : Centre d’Evaluation et de Traitement de la Douleur, Hôpital Saint Antoine (Paris)

Virginie

Web rédacteur, je suis également le directeur de la publication de ce site depuis ses débuts.
Je traite de toutes les thématiques avec une préférence pour les sujets directement liés à l'actualité.

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