La gastronomie française ne serait pas ce qu’elle est si elle ne comptait pas le fromage. Avec environ 1 500 fromages différents répartis selon huit familles – fromage frais ou blanc, pâtes molles à croûte fleurie/lavée, pâtes persillées/pressées cuites/pressées non cuites, de chèvre ou dits fondus – environ deux millions de tonnes produites chaque année dont le tiers consommé à l’étranger, la filière du fromage français se porte bien. D’ailleurs, la France reste de loin le premier pays producteur de fromage. Chaque Français en consomme d’ailleurs environ 26 kilogrammes par an. Entre plaisir, émotion et vitalité, la consommation de fromage présente bien des atouts pour la santé. Gros plan sur le fromage qui occupe la première place du podium : le camembert. 

Le camembert en cuisine

Le déguster, le savourer

Le fromage est une véritable institution dans notre pays et parmi le plateau géant qu’elle représente, il en est un qui remporte tous les suffrages : le camembert. Fleuron de la gastronomie française, le camembert froid se dévoile aux papilles gustatives sur un morceau de pain – à la saveur douce et à la croûte croustillante comme le sont le pain brié et la baguette bien cuite – en sandwich avec une belle tranche de jambon ou encore de manière plus audacieuse dans une salade verte avec des cerneaux de noix. Dégusté tiède avec des lamelles de pommes, il émoustille alors les papilles les plus délicates des fins gourmets.

Le camembert fait également sensation lorsqu’il est chaud. Enfourné dans son écrin de bois sans le papier, la croûte légèrement percée, un filet de miel au-dessus, coulant à souhait au sortir du four, il se déguste alors avec du pain d’épices, une bonne salade, un cake ou encore une quiche. Il peut également être rôti ou frit pour tenter avec audace des expériences gustatives sans nulle autre pareille. 

L’accompagner

Et, pour apprécier ses arômes, escorter le plus célèbre des fromages français, les spécialistes recommandent un vin blanc souple – vin d’Alsace, de Loire, de Bourgogne, Bordeaux, Vouvray voire le Champagne – pour relever toute sa vivacité. Pour les inconditionnels du vin rouge, mieux vaut s’orienter vers des cépages tendres et fruités à l’image des vins de Bordeaux, du Val de Loire notamment. Mais pour les plus grands adeptes de bonne chère, les épicuriens en herbe en quête d’authenticité, le cidre brut de Normandie – qu’il convient de déguster à l’image du vin– ou le calvados contrastent à la perfection avec la légère amertume du camembert. Quoi qu’il en soit, la consommation d’alcool est bien entendu interdite aux mineurs et aux femmes enceintes – dans ces cas précis, mieux vaut se tourner vers un excellent jus de pomme – et chacun se doit de consommer avec modération et parcimonie les boissons alcoolisées. 

Finalement, le camembert s’échappe du plateau pour agrémenter tous les plats, proposer des accords de saveurs sans fin, selon les goûts et les envies de chacun.

Le camembert une composition unique, une appellation

Devenu le symbole de la France avec la baguette de pain et le béret, le camembert est un fromage élaboré à partir de lait cru de vache dont la pâte molle est légèrement salée et la croûte, fleurie. Il contient des vitamines – A, B2, B3, PP, D, E et B12 notamment – et est assez riche en sel, en calcium et en phosphore. En effet, une seule portion de trente grammes de camembert couvre 20% des apports journaliers conseillés pour un adulte en calcium, 15% de l’apport en phosphore et 20% concernant le sodium. En parallèle, sa teneur en matières grasses est comprise entre 16 et 22%.

Il est originaire d’un petit village éponyme situé dans l’Orne en Basse-Normandie. Depuis 1982, le camembert bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée(AOC) en France mais aussi d’une appellation d’origine protégée (AOP) au sein des pays de l’Union européenne. Seuls donc les producteurs qui respectent un cahier des charges minutieux peuvent alors proposer un fromage sous l’appellation « camembert ». 

Une origine mystérieuse basée sur une légende

Également appelé « clacos » ou « claquos », on l’appelle souvent « calendos » en argot. Si la manière de le nommer est sans équivoque pour tous, il en est tout autrement sur son origine. Assez controversée, toujours est-il que la légende raconte qu’en 1791 fuyant les républicains, un prêtre du nom de Charles-Jean Bonvoust dévoile le secret de fabrication d’un fromage briard à celle qui l’aide à s’échapper, en l’occurrence Marie Harel. Suivant les conseils avisés de ce dernier, elle se lance dans la fabrication d’un fromage qui n’est autre que le camembert. Ses descendants poursuivent alors à leur tour la fabrication de ce fromage. 

Et, ce n’est que sous le règne de Napoléon III que le Camembert se fit connaître du tout Paris puis de la France. Pour l’anecdote, c’est à lui que l’on doit son nom qui l’appela ainsi en raison du village où il l’avait tant apprécié. Ce dernier lors d’un séjour goûta au fromage et l’eut tellement apprécié, que tant et si bien il en fit livrer à son Palais, aux Tuileries à Paris. 

Par la suite, le camembert ne devient populaire que durant la Première Guerre mondiale où il entera en particulier dans la composition des rations militaires.

Journaliste : Michel

Michel, professeur de yoga à Paris, donne de précieux conseils sportifs, mais également nutritionnels.

Michel

Michel, professeur de yoga à Paris, donne de précieux conseils sportifs, mais également nutritionnels.

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