L’assurance-vie est souvent utilisée pour se constituer un complément de revenus à l‘âge de la retraite. Dans cette optique, le souscripteur utilise la technique des rachats partiels programmés ou convertit, en totalité ou en partie, son capital en rente viagère.

Cependant, depuis maintenant plus de 13 ans (2004), les particuliers disposent d’un produit d’épargne spécifiquement consacré à cet objectif : le plan d’épargne retraite populaire (PERP).

Tout comme l‘assurance-vie, le PERP fonctionne sur le mode de la capitalisation : les sommes versées produisent des intérêts qui sont incorporés au capital et qui deviennent eux-mêmes productifs d’intérêts.

Son mécanisme est simple : l’adhérent effectue des versements jusqu’à l’âge de 60 ans minimum. Une fois à la retraite, il percevra chaque mois une rente fixe jusqu’à son décès.

Comparé à l’assurance-vie, le PERP a un avantage certain : dès la souscription, ce dernier bénéficie d’une fiscalité très avantageuse. En effet, les primes versées sont déductibles (dans une certaine mesure) du revenu imposable de l’assuré. Le souscripteur peut de cette façon anticiper sa retraite tout en baissant la lourdeur de son IR.

En revanche, le PERP présente des contraintes que ne supporte pas l’assurance-vie :

  • l’épargne investie sur le plan est indisponible jusqu’à la retraite : sauf cas exceptionnels, il est impossible de récupérer les sommes placées avant cette échéance ;
  • Ensuite, la sortie s’opère systématiquement sous la forme de rentes. À l’instar de l’assurance-vie, il n’est en aucun cas question de retrouver à une date donnée toutes les sommes investies ;
  • Ces rentes sont de surcroît plus fortement taxées que celles provenant de l’assurance-vie : elles sont en effet imposées comme des pensions retraites après un abattement de 10 puis 20 % alors que l’assuré qui opte pour une rente viagère bénéficie d’un abattement de 60 % (quand la rente est perçue, la première fois, avant 70 ans) ou de 70 % (quand elle est perçue, la première fois, après 70 ans) ;
  • La fiscalité d’un contrat d’assurance-vie est donc globalement plus avantageuse.

« Le capital sur le plan d’épargne populaire n’est malheureusement pas transmissible : à la mort de l’épargnant, le capital se retrouve donc inéluctablement perdu pour les légataires de la succession» explique Jean-Claude Brugneau, co-fondateur du site Cieleden.com.

Bien préparer sa sortie

La sortie d’un contrat d’assurance-vie ne doit pas se faire à l‘improviste surtout quand elle est réalisée sous forme d’une sortie unique en capital. Pour récupérer dans les meilleures conditions son épargne, il est conseillé de prendre quelques précautions:

  • si vous avez souscrit un contrat multisupport, il peut être judicieux de sécuriser progressivement l’investissement n transférant l’épargne du support dynamique vers le fonds en euros de la compagnie. Vous éviterez ainsi de perdre un partie de votre capital en cas de chute brutale des marchés financiers ;
  • si vous avez souscrit un contrat en euros (ou investi sur le fonds en euros) attendez, avant de sortir, que l’assureur procède à la distribution des bénéfices

Celle-ci s’effectue généralement le 31 décembre. Pour en profiter, il faut que votre contrat soit encore ouvert à cette date.

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