La vie professionnelle est semée de maux, qu’ils soient psychologiques ou physiques. Ainsi, les arrêts de travail ne cessent d’augmenter depuis plusieurs années déjà, et ils coûtent de plus en plus cher aux entreprises comme à l’Assurance maladie. Pourtant, le nombre des accidents du travail a atteint un taux historiquement bas grâce notamment aux mesures de prévention et de sécurité menées au sein des entreprises. Aussi, nous ne parlerons pas ici d’accidents du travail que l’on pourrait qualifier de brutaux ou soudain, mais d’une maladie, ou plutôt qu’un groupe de maladies qui résultent du cadre et de l’exercice professionnels, constituant même les principales pathologies professionnelles dans les pays industrialisés : les TMS ou troubles musculosquelettiques.

Que sont les TMS ?

Sous l’appellation TMS, on regroupe en fait une quinzaine de maladies qui atteignent les muscles, les tendons et les nerfs des articulations du poignet, de l’épaule, du coude ou du genou. Ces maux proviennent le plus souvent d’une sollicitation professionnelle trop importante ou inappropriée de articulations évoquées ci-dessus. Les troubles musculosquelettiques peuvent ainsi être la résultante d’un mouvement répétitif ou d’une mauvaise posture de travail.
On sait toutefois que le facteur physique direct n’est pas la seule cause des TMS. En effet, l’environnement de travail, la nature même des tâches réalisées, la reconnaissance du travail réalisé ou encore l’ambiance de travail et la relation avec les collègues et la hiérarchie peuvent entrer en compte. On parle alors de facteurs psychosociaux qui peuvent se répercuter sur la santé du salarié.
Les TMS représenteraient ainsi 80% des maladies professionnelles et près de 8 millions de journée de travail perdu chaque année. Un phénomène qui connaît une hausse constante

De la prévention à l’adaptation de l’environnement de travail

Plusieurs acteurs principaux ont un rôle essentiel dans la prévention et la lutte contre les troubles musculosquelettiques : la médecine du travail et les organismes de prévention d’une part, mais aussi et surtout l’entreprise.
La médecine du travail et les intervenants en prévention doivent identifier les facteurs de risques de TMS propres à chaque typologie de métier afin de pouvoir guider les salariés dans les bonnes pratiques et les bonnes postures. Les rendez-vous réalisés par exemple dans le cadre d’un début de contrat permettent d’adapter la prévention et les recommandations aux salariés lui-même et aux tâches qui lui seront demandées. Les organismes de prévention pourront également intervenir en conseil afin de favoriser l’engagement des entreprises dans la lutte contre les TMS en définissant par exemple un plan d’action adapté.
Ainsi, l’entreprise et l’employeur ont également un rôle important à jouer. La prévention doit également se jouer sur le lieu de travail avec des formations régulières et des recommandations sur les gestes et les postures à adopter. En amont, ils seront amenés à réaliser un diagnostic pour identifier les facteurs de risques afin de prendre les mesures adaptées qui peuvent aller jusqu’à l’aménagement de poste de travail adaptés et plus ergonomiques, voire l’installation dans le cas de l’industrie de nouvelles machines permettant de réduire les tâches les plus répétitives et physiques. On pense par exemple au convoyeur aérien qui assure la portée des charges lourdes et facilite la manipulation des pièces.
Pourtant, s’il l’on pense facilement à l’industrie lorsqu’il s’agit de TMS, d’autres secteurs sont particulièrement touchés, à l’instar des services à la personne et de l’aide à domicile. Ainsi, les professionnels de ce secteur sont nombreux à être victimes de TMS, notamment

Des réflexes simples pour de bons gestes et de bonnes postures

Pour conclure, il est toujours bon de rappeler quelques gestes simples pour prévenir les TMS. En premier lieu, à l’instar d’un sportif, n’hésitez pas à vous étirer, en insistant sur les articulations qui seront les plus sollicitées dans le cadre de votre action professionnelle. Si vous travaillez chaque jour sur ordinateur, alignez le haut de votre écran au niveau de vos yeux, posez vos pieds au sol ou sur un repose-pied et calez votre dos dans votre fauteuil. Si vous êtes manutentionnaires et êtes amenés à soulever des charges lourdes, ménager votre colonne vertébrale en fléchissant les genoux et en maintenant votre dos droit. Enfin, si vous êtes opérateur de machinerie, changez régulièrement de position, étirez-vous…

Virginie

Web rédacteur, je suis également le directeur de la publication de ce site depuis ses débuts.
Je traite de toutes les thématiques avec une préférence pour les sujets directement liés à l'actualité.

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