Trouble sexuel peu connu, le vaginisme concerne pourtant des milliers de femmes. C’est un processus psychophysiologique rendant impossible tout acte sexuel entre la femme et l’homme, toute tentative de pénétration du pénis dans le vagin occasionnant de vives douleurs chez la femme. Les conséquences pour le couple sont ainsi multiples : frustrations des deux conjoints, infertilité, incompréhensions diverses etc. Comment donc le reconnaitre ?

Le vaginisme : qu’est-ce que c’est ?

Le vaginisme se traduit par une contraction involontaire à toute tentative de pénétration d’un objet dans le vagin. Il peut s’agir de n’importe quel objet : doigt, pénis, spéculum, tampon etc. Il se produit à cet instant un resserrement reflexe des muscles du plancher pelvien qui entourent le vagin, rendant impossible toute pénétration dans le cas où le vagin est totalement clos.

Mais dans le cas où il ne se referme pas totalement, cette pénétration devient tout simplement très douloureuse. Cette contraction il convient de le souligner, a un caractère totalement involontaire, et ne dépend nullement d’un manque de désir de la part de la femme. On distingue ainsi deux types de ce qu’est le vaginisme :

– Le vaginisme primaire, qui est la forme la plus courante, et qui intervient dès le début de la vie sexuelle de la femme, interdisant ainsi toute pénétration dès le début de son activité sexuelle. Dans ce cas particulièrement, elle reste souvent vierge.

– Pour le vaginisme secondaire, il apparait après une vie sexuelle bien accomplie et sans la survenue d’un problème particulier.

Les causes du vaginisme

Il est à noter que quatre-vingt-dix pour cent environ des dysfonctionnements sexuels ont une origine psychologique. Ainsi, pour le vaginisme, les causes principales sont généralement les traumatismes, un abus sexuel dans le passé, une douleur physique continue ou quelquefois, un problème de santé mentale. La découverte de leur corps, pendant leur enfance, peut aussi chez certains sujets, avoir conduit à des expériences qui laissent des souvenirs traumatisants.

Dans le cas de vaginisme primaire, un problème biologique peut aussi quelquefois, en être à l’origine. Il peut ainsi s’agir d’un hymen très serré, provoquant des douleurs empêchant la pénétration, ou plus simplement des infections chroniques, tout comme il peut aussi s’agir d’une vestibulite ou de toute autre vulvodynie.. Et pour les cas de vaginisme secondaire chez les femmes vers la cinquantaine, il peut bien s’agir d’un problème de lubrification vaginale qui rendrait ainsi plus délicate et douloureuse la pénétration du vagin.

Comment le soigner ?

Trouble sexuel essentiellement féminin, le vaginisme se traite assez facilement et en quelques séances. Le plus dur est effectivement à la base d’assumer d’abord son état, car beaucoup de femmes en ont honte et n’en parlent pratiquement pas. Par ailleurs, certaines pensent que leur vagin est trop étroit et qu’il faudrait pour autant l’étirer, mais que non. L’affection peut certes être physique, mais elle est le plus souvent psychologique et par cet aspect, elles doivent donc ainsi apprendre simplement à ‘’désactiver’’ ce réflexe musculaire involontaire.

Préalable à la prise en charge d’un traitement quel qu’il soit, un examen gynécologique est nécessaire à la base pour éliminer la probabilité d’une cause physique. Ainsi, après avoir éliminé la probabilité d’une cause physique, l’approche dans le traitement peut être à la fois psychologique et mécanique. Psychologique dans l’identification de l’évènement qui a causé le trouble, afin d’aider la femme à se réapproprier son vagin, et mécanique par un entrainement à l’utilisation par la femme de dilatateurs de vagins pour que les muscles mis en cause réapprennent à se détendre.

Virginie

Web rédacteur, je suis également le directeur de la publication de ce site depuis ses débuts.
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