Même si elle n’est plus considérée comme un problème de santé à l’échelle mondiale, la lèpre demeure une maladie endémique dans certains pays. Pouvant toucher enfants comme adultes, cette affection engendre de graves séquelles notamment d’irréversibles mutilations et infirmités lorsqu’elle n’est pas prise en charge rapidement.

Il urge donc de le détecter à un stade précoce pour que le patient ne souffre des effets secondaires multiples qui lui sont associés. Pour ce faire, il est important d’en connaître la cause. Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur la lèpre.

Qu’est-ce qui est l’origine de la maladie de la lèpre ?

La principale cause de la lèpre est d’origine bactérienne. Plus précisément, il s’agit de la bactérie Mycobacterium leprae qui a été découverte par Gerhard Armauer Hansen en 1873, raison pour laquelle cette infection contagieuse est connue également sous le nom de « maladie de Hansen ». Elle affecte la peau et le système nerveux du malade.

Soulignons que certaines personnes peuvent être en contact avec le bacille sans pour autant développer la maladie. L’évolution de la maladie au stade LL est donc due à des facteurs comme la prédisposition génétique. La forme finale de l’affection sera scellée grâce à la réaction du système immunitaire du patient.

En fait, le rôle de l’immunité lymphocytaire T est d’assurer la destruction des cellules infectées. Lorsqu’on observe une certaine déficience à ce niveau chez une personne, elle va développer la forme la plus virulente de la lèpre à savoir la LL.

Quels sont les modes de transmission de la lèpre ?

Généralement, la lèpre se transmet par voie aérienne. Toutefois, le bacille de Hansen peut également se transmettre par la voie cutanée à savoir par :

  • la salive : lorsque le patient qui souffre de la lèpre ne fait l’objet d’aucun traitement, les gouttelettes buccales qu’elle émet ou propagées dans l’air sont en mesure de transmettre la maladie aux personnes à proximité ;
  • les sécrétions nasales : sont aussi considérées comme vectrices de transmission les gouttelettes nasales répandues dans l’atmosphère ;
  • la transmission par la peau ou cutanée : il s’agit d’un contact étroit avec une personne infectée ;
  • les animaux : les différentes recherches effectuées sur cette maladie chronique ont révélé qu’il est possible qu’elle puisse être transmise aux humains par des animaux comme les tatous ou les écureuils.

À titre informatif, il est bon de savoir que l’usage d’un objet infecté comme une serviette n’est pas sans risque. Bien au contraire, cela constitue un vrai nid à bactéries.

Quels sont les symptômes de la lèpre ?

La période d’incubation de la lèpre est à la fois longue et silencieuse. L’individu qui souffre de la maladie peut la développer pendant une durée allant de 2 à 20 ans. Autrement dit, parfois les symptômes peuvent apparaître qu’au bout de 20 ans. Mais quels sont ces signes pouvant vous montrer que vous êtes malade ? Notons qu’ils varient entre le stade précoce et le stade avancé de la maladie :

  • les symptômes au stade précoce : il s’agit des lésions cutanées et nerveuses douloureuses avec des taches sur le corps, suivies de plaques, et des nodules sur la peau comme sur les muqueuses ;
  • les symptômes au stade avancé : vous pouvez remarquer l’apparition des plaies et suppurations, une anesthésie ou paresthésie (fourmillements) des membres, l’excroissance, la perte de sensation dans les membres (surtout dans les mains et les pieds), la faiblesse musculaire, la paralysie des mains et des pieds, les troubles oculaires, la peau suintante et sèche au toucher, l’impossibilité de ressentir le chaud, le froid.

La bonne nouvelle est que le patient peut éviter les atteintes graves de la peau ou les lésions qui sont à l’origine des infirmités permanentes s’il se prend tôt en charge.

Quel traitement contre la lèpre ?

Avant tout, sachez qu’il n’existe aucun vaccin contre la lèpre. En guise de traitement, des médicaments (notamment des antibiotiques) pourront être administrés à la personne infectée pendant une durée plus ou moins longue. À cet effet, l’OMS préconise depuis 1981 la polychimiothérapie ou PCT à base de dapsone, rifampicine, clofazimine.

L’administration de ces trois antibiotiques permet de traiter la lèpre. De ce fait, le patient ne pourra plus transmettre la maladie.

Virginie

Web rédacteur, je suis également le directeur de la publication de ce site depuis ses débuts.
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